14 octobre, 2020La direction de Demix Béton, filiale canadienne de la multinationale cimentière CRH, a mis en lock-out ses travailleurs trois heures après qu’ils sont partis en grève pour obtenir une augmentation de salaire.
Le Syndicat des travailleurs de Demix Béton (St-Hubert), affilié à IndustriALL, représente les travailleurs lors des négociations collectives. Le 23 septembre, les travailleurs ont rejeté à l’unanimité la dernière offre de l’employeur et se sont mis en grève pour 24 heures.
Quelques heures après le début de la grève, le 24 septembre, l’employeur a mis les travailleurs en lock-out. Le soir même, la décision d’une grève générale illimitée a été votée à l’unanimité.
Le syndicat veut renouveler la convention collective et le principal sujet de discorde porte sur la parité salariale avec les autres travailleurs de Demix de la région.
Actuellement, les syndiqués chez Demix Concrete gagnent environ 3 dollars canadiens (2,2 dollars américains) de moins par heure que leurs collègues opérateurs et chauffeurs des autres sites de la région, alors qu’ils effectuent le même travail pour le même employeur.
Le syndicat affirme qu’aucun argument ne peut justifier cette différence de salaire. En agissant de la sorte, l’employeur tente de briser le syndicat et de donner le ton pour d’autres syndicats, dont le cycle de négociations s’approche.
IndustriALL a envoyé un message de solidarité et de soutien aux cimentiers en grève. Dans ce message, Valter Sanches, Secrétaire général d’IndustriALL Global Union, a déclaré :
“Nous avons été scandalisés d’apprendre que la direction de CRH Demix a mis ses travailleurs en lock-out trois heures après l’annonce officielle de la grève, au lieu de prendre en compte leurs revendications pleinement justifiées. C’est tout à fait inacceptable.”
IndustriALL s’est engagée à informer l’ensemble du réseau syndical du ciment en Amérique du Nord et le Comité d’entreprise européen de la lutte de ces cimentiers et propose que chacun exprime également son soutien aux grévistes.