30 octobre, 2019Afin d’unir, de recruter et de syndiquer de manière efficace les métallurgistes du secteur informel, le Syndicat unifié des métallurgistes du Kenya (AUKMW), ainsi que d’autres organisations, ont signé des accords avec l’Association d’Artisans Ambira Jua Kali et l’Association de Groupes d’Entraide Migingo.
“Unis, un but, une voix” proclamait une banderole au cours de la cérémonie de signature, à Nairobi ce 20 octobre, d’accords entre des syndicats et des associations de travailleurs informels qui marquent un jalon. Ces accords vont promouvoir “un cadre de partenariat pour les parties afin de prendre en compte les problématiques des travailleurs du secteur informel de l’industrie métallurgique.”
Le but est pour ces associations de s’affilier au syndicat. Entre autres responsabilités, les syndicats vont représenter les travailleurs informels en cas de litige juridique, de conciliation ou d’arbitrage, prendre en compte leurs besoins économiques et s’engager en faveur de réformes des politiques afin d’améliorer l’économie informelle. Les travailleurs et travailleuses informels prendront part aux activités des syndicats, par exemple les célébrations du 1er Mai et les Assemblées générales et pourront bénéficier des programmes de formation.
Rose Omamo, Secrétaire générale de l’AUKMW, affilié à IndustriALL Global Union, indique :
“Lorsque nous avons commencé à recruter dans le secteur informel des mécaniciens, des peintres en carrosserie, des soudeurs, des carrossiers et des assembleurs automobiles, nous nous sommes rendus compte que recruter des individus était difficile. Nous avons ainsi décidé de travailler avec les associations d’artisans.”
En vertu des accords, au lieu d’avoir des affiliations individuelles, ce sont les associations qui s’affilient aux syndicats et leurs membres obtiendront les mêmes avantages que les autres adhérents syndicaux.
Contrairement aux travailleurs et travailleuses formels, qui peuvent être recrutés dans leurs usines et sur leurs lieux de travail, les artisans du secteur informel sont occupés en divers lieux, comme leur domicile, des marchés ou des coins de rue.
Le Ministère du travail, la Fédération des employeurs du Kenya, l’OIT, la FES Kenya, la Centrale des syndicats du Kenya, le Solidarity Centre et d’autres organismes ont été les témoins de la signature de ces accords.
Des études ont confirmé que le secteur informel contribue pour plus de 34% au Produit intérieur brut du Kenya. Il emploie plus de 13 millions de personnes, soit 83% de la population active du pays. Les travailleurs et travailleuses informels sont principalement des jeunes, âgés de 18 à 35 ans, en grande partie des femmes.
L’AUKMW regroupe des travailleurs et travailleuses du commerce des voitures, de l’électricité et de l’électronique, de la fabrication, du rechapage et de la vente des pneumatiques, de la fabrication des batteries, des industries de la métallurgie et du secteur informel.