17 août, 2016Les cinq centrales syndicales du Brésil, dont la CUT et Força Sindical, ont rassemblé leurs forces ce 16 août pour la poursuite d’un but commun : défendre les droits des travailleurs.
“Nous répétons notre position qui est que nous n’acceptons aucune proposition ou négociation sur la suppression de droits des travailleurs ou de dispositions de la sécurité sociale, ni sur toute précarisation supplémentaire des relations de travail,”
déclare un communiqué de presse officiel des dirigeants des organisations Força Sindical, CUT, União Geral dos Trabalhadores, Central dos Trabalhadores e Trabalhadoras do Brasil et Nova Central Sindical de Trabalhadores.
Les syndicats brésiliens affiliés à IndustriALL qui font partie de la CUT et de Força Sindical ont participé à cet événement. Ils ont arrêté le travail et tenu des rassemblements devant les bureaux des principales fédérations des employeurs dans toutes les villes du Brésil.
Au cours des derniers mois, les travailleurs ont fait campagne contre l’approbation de projets de loi du Congrès qui réduiraient leurs droits et prestations sociales. Ils combattent également les licenciements de masse, mais en dépit de ces constants efforts et campagnes, le gouvernement semble vouloir soutenir la flexibilisation des droits des travailleurs et d’autres dispositions qui légaliserait le travail précaire.
“Cette Journée nationale d’Action est un avertissement au gouvernement et aux employeurs. Nous ferons tout ce qui est possible pour entraver l’augmentation de l’exploitation et la suppression de nos droits. Cette action n’est qu’une étape sur le chemin qui nous mène à une grève générale,” a indiqué le Président national de la CUT, Vagner Freitas.
Le Président de Força Sindical, Paulo Pereira da Silva, a déclaré :
“Les employeurs s’adressent au gouvernement (ainsi qu’aux pouvoirs législatif et judiciaire) pour lui dire qu’il doit prendre en compte les priorités de la réforme, comme la sécurité sociale. Les travailleurs veulent trouver les moyens d’augmenter les pensions, mais les employeurs sont persuadés que la seule manière d’y arriver est en réduisant les droits. Nous ne sommes pas d’accord avec cette thèse et devons nous y opposer.”
Lors des rassemblements tenus partout au Brésil, les dirigeants ont souligné l’importance de maintenir l’unité des centrales syndicales pour la défense de la classe ouvrière, indiquant qu’ensemble elles avaient la force nécessaire pour faire face à des problèmes tels que la légalisation de l’externalisation et l’extension du temps de travail journalier.
Le Secrétaire général adjoint d’IndustriALL, Fernando Lopes, a souligné le soutien de notre fédération syndicale internationale à la lutte de ses affiliés brésiliens en faveur de garanties pour les droits, la démocratie et les emplois.