4 décembre, 2014“Nous avons créé notre syndicat, il y a quatre ans, en y mettant beaucoup d’espoir. Nous avons franchi une étape importante pour renforcer et mettre fin à la fragmentation du mouvement syndical. Après beaucoup d’efforts et avec le soutien important de IndustriALL Global Union, nous pouvons dire que nous sommes sur la bonne voie”, a dit Horacio Fuentes, dans son discours d’ouverture au congrès fondateur de ‘Industrial Chile’.
Le besoin d’avoir un syndicat capable d’unifier et de recruter les travailleurs et travailleuses des divers secteurs de l’industrie a eu comme résultat la création du syndicat national des travailleurs de la fabrication industrielle, des mines, de la chimie et de l’énergie (Industrial Chile) le 28 novembre. “Cette décision marque la fin d’une étape dans le processus”, a déclaré Miguel Soto, secrétaire général du syndicat, en mettant fin au huitième congrès de l’ancienne Confédération nationale des métallurgistes.
L’édification du nouveau syndicat industriel a pris quatre ans, dans un processus qui a abouti à ce congrès et qui constitue une étape importante et historique dans l’histoire du mouvement syndical chilien. Les délégué(e)s ont discuté des changements à apporter aux structures syndicales et à la procédure des négociations collectives. Des organisations fraternelles ont été invitées à se joindre au débat du fait que cette initiative est un projet de IndustriALL Global Union qui a bénéficié du soutien et de la solidarité du syndicat suédois LO-TCO.
Le travail assumé par CONSTRAMET dans le milieu d’une période de revendications ouvrières et de réformes importantes dans le pays a été salué par le congrès. Bárbara Figueroa, présidente de la CUT, a fait l’éloge des débats et demandé à tous les dirigeants syndicaux présents de participer au développement des politiques du pays. Javiera Blanco, ministre du Travail, a dit qu’en “renforçant la négociation collective, les syndicats amélioreront le milieu de travail, encourageront à mieux comprendre ce qui se passe et assureront la promotion du dialogue social”.
Une délégation du siège de IndustriALL à Genève et du bureau d’Amérique latine en Uruguay a assisté au congrès, sous la direction de Fernando Lopes, secrétaire général adjoint de IndustriALL. Il était accompagné de représentant(e)s de syndicats affiliés en Argentine, au Mexique, en Colombie, au Brésil et en Uruguay, qui ont tous fait l’éloge de la création d’un syndicat industriel, qui permettra de renforcer le combat mené contre l’emploi précaire et les infractions aux droits des travailleurs et travailleuses.
Les délégué(e)s ont examiné les statuts du nouveau syndicat et le projet des organisateurs de chercher à obtenir une reconnaissance officielle sous le nom de ‘Industrial Chile’.
Les délégué(e)s ont approuvé un plan d’action lors d’un débat dans lequel Miguel Soto a insisté sur la nécessité de mettre fin à une situation dans laquelle les salariés d’une même entreprise sont représentés par grand nombre de syndicats. “Nous parviendrons à ce but avec une formation et un syndicat plus fort, qui incorporera les femmes et les syndicats régionaux”.
Les délégué(e)s ont pris la décision d’appliquer le plan qui a fait l’objet d’un accord dans des réunions qui se sont déroulées avant le congrès. Cela inclut la tenue de séminaires régionaux et de réunions dans le nord, le centre et le sud du pays pour élaborer un programme pour chaque région. L’attention devra principalement porter sur l’élaboration d’un programme important de formation qui donnera la priorité à l’UNITÉ et mettra fin à la perception dans la population que les syndicats servent principalement à avantager leurs propres membres.
Dans son discours de clôture du congrès, Horacio Fuentes, président du syndicat, a insisté sur la responsabilité importante des délégué(e)s dans ce processus de renforcement de l’organisation et de lutte contre la fragmentation. “Nous devons être sévères envers nous-mêmes. Nous savons que la création d’un tel syndicat est une tâche complexe, mais nous savons également que c’est possible. Nous devons exercer une plus grande influence dans l’élaboration des politiques nationales et nous voulons que notre syndicat puisse proposer ses propres politiques”.
“Je vous demande instamment de poursuivre la lutte pour la réalisation de cette énorme tâche”, a conclu le président de ‘Industrial Chile’.