11 novembre, 2019La décision de fermer une mine souterraine d'uranium dans le désert du Niger d'ici 2021 provoquerait la perte de 1 472 emplois et aurait des répercussions importantes sur les communautés de la ville voisine d’Arlit.
Le syndicat SYNTRAMIN, affilié à IndustriALL Global Union, pousse la direction de la Compagnie minière d'Akouta (Cominak) et le gouvernement du Niger à maintenir la mine en activité. Cependant, la direction a refusé de répondre favorablement à la demande du syndicat de présenter ses propositions lors de l'assemblée générale des actionnaires majoritaires, qui s’est tenue en France, en septembre.
Moutari Aboubacar, Secrétaire général de SYNTRAMIN, a indiqué: « C'est comme si les travailleurs n'avaient pas d'importance; comme si nos vies n'avaient aucune valeur à leurs yeux. Ils se comportent comme si nous n’étions qu'un magasin qu'ils ouvrent et ferment à leur guise; sans se soucier des conséquences de leur action. »
« Nous ne sommes pas d'accord avec la décision du Conseil d'administration de Cominak et nous en appelons à la solidarité nationale et internationale pour attirer l’attention sur les graves conséquences qu'une fermeture aura sur les travailleurs, permanents et contractuels. »
Le Niger possède la quatrième plus grande réserve d'uranium au monde, et le syndicat n'est pas d'accord pour dire que le minerai est épuisé. A la place de la fermeture de la mine, il propose que le gouvernement, qui détient 31% de Cominak, cherche des actionnaires supplémentaires pour poursuivre les activités.
Dans une lettre adressée au propriétaire majoritaire de la mine, Orano, IndustriALL Global Union exhorte le Gouvernement du Niger à tenir compte des intérêts des travailleurs :
« Nous espérons et attendons que le Gouvernement tienne sa promesse d'offrir aux travailleurs un régime favorable, et que les travailleurs de Cominak continueront d'être employés. Nous appuyons la demande de SYNTRAMIN concernant le versement de primes spéciales aux travailleurs employés dans la mine depuis un an jusqu’à 20 ans.
« IndustriALL Global Union se joint à son affilié SYNTRAMIN pour exhorter l'entreprise et le gouvernement à entamer des négociations pour qu’un plan permettant une transition juste soit élaboré. »
Les principaux actionnaires de Cominak sont Orano (France) avec 34%, Sopamin (Niger) avec 31%, Ourd (Japon) avec 25% et Enusa Industrias Avanzadas SA (Espagne) avec 10%.