22 juin, 2016Dibeth Quintana, une dirigeante du syndicat des travailleurs du pétrole USO a été agressée à plusieurs reprises par un responsable de la sécurité d’Ecopetrol ainsi que par des agents de la police nationale. IndustriALL condamne ces attaques et exige des garanties de la part du gouvernement colombien.
Ce 27 mai, Quintana, Secrétaire pour les affaires rurales et féminines de la division des oléoducs SUO s’est rendue à la raffinerie de Barrancabermeja mais n’a pas pu y entrer parce que sa carte d’accès avait été bloquée. Alors qu’elle essayait d’entrer dans la raffinerie pour y mener ses tâches syndicales, elle a été agressée verbalement et physiquement par le responsable de la sécurité et par des agents de la police nationale.
Elle a été hospitalisée et a dû prendre treize jours de congés de maladie. L’USO a décrit la situation comme étant “inacceptable” et “une brutale agression”. L’USO a organisé un rassemblement à l’entrée principale d’Ecopetrol pour dénoncer l’agression et a appelé les syndicats au plan national et international à faire preuve de solidarité en exigeant qu’Ecopetrol témoigne de respect envers les femmes, en particulier les dirigeantes syndicales, offre des réparations et empêche que ce type d’incident se reproduise.
Nous exigeons que le gouvernement national, le conseil d’administration et la direction d’Ecopetrol se conforment à notre convention collective et aux législations nationales et internationales qui précisent que les entreprises ne doivent émettre aucune restriction aux libertés syndicales,
a déclaré le syndicat dans un communiqué de presse.
Jyrki Raina, Secrétaire général d’IndustriALL Global Union a écrit au Président colombien, M. Juan Manuel Santos Calderón, pour exiger des réparations et des garanties pour Quintana :
Nous demandons votre intervention immédiate pour que les mesures nécessaires soient prises pour garantir que les instances judiciaires du pays agissent contre les individus ou entreprises responsables des violences chez Ecopetrol et offrent des réparations pour le dommage subi par Dibeth Quintana Duarte (…).
La question de savoir si votre gouvernement et les principales entreprises étatiques colombiennes respectent le libre exercice des activités syndicales et les femmes travailleuses de Colombie reste ouverte. Nous demandons dès lors que vous agissiez pour offrir des réparations et fassiez en sorte de prévenir la répétition de tels agissements.
Enfin, Edwin Castaño, Secrétaire de presse de l’USO, a dit que le syndicat avait écrit au ministère du travail pour dénoncer “la violation des droits syndicaux et de leurs dirigeants et militants, auxquels il est interdit d’accéder aux installations des nouvelles raffineries”. Castaño a indiqué que le syndicat avait décidé d’introduire une procédure contre les responsables qui avaient interféré avec le droit de mener des activités syndicales.