15 août, 2012Sintramienergetica demande au gouvernement colombien de faire cesser les violences antisyndicales de multinationales comme Glencore, Drummond et Vale. Après environ un mois de grève pour défendre les termes de leur convention collective, des travailleurs et travailleuses employés directement et indirectement chez Carbones de la Jagua et Fenoco ont été mis à pied.
Le complexe minier de Carbones de La Jagua, exploité par Prodeco, filiale de la société transnationale suisse Glencore, et la compagnie ferroviaire Fenoco, propriété de Drummond, ont commencé à licencier des membres de leur personnel en grève depuis la mi-juillet.
Le syndicat ouvrier, Sintramienergetica, signale que plus de 20.000 travailleurs et travailleuses participent au conflit. “L’attitude des employeurs est absurde. Ces transnationales essayent de briser des grèves légitimes des salariés de Fenoco et Glencore chez Carbones de la Jagua dans les municipalités de La Jagua et de El Paso”, affirme le syndicat.
Le syndicat ajoute que “Fenoco et Carbones de la Jagua refusent de rechercher une solution négociée à la grève. Les entreprises cherchent, au contraire, à usurper le rôle de organisations ouvrières et enfreindre la liberté syndicale en convoquant des réunions de masse pour faire pression sur les travailleurs et travailleuses et soumettre le litige à un Conseil d’arbitrage. Elles tentent de créer des divisions au sein du syndicat, se soustraient à leurs responsabilités et enfreignent les droits juridiques et constitutionnels des travailleurs et travailleuses et du grand public”.
Les grèves ont commencé le 19 juillet à Carbones de la Jagua et le 22 juillet à Fenoco, après que Glencore, Drummond, Vale et les autres actionnaires transnationaux de Carbones de la Jagua et de Fenoco eurent repoussés les revendications des travailleurs et travailleuses.
Le syndicat demande au gouvernement colombien de mettre un terme aux infractions aux droits des travailleurs/euses et des citoyen(ne)s de Colombie par ces sociétés transnationales, et de garantir le droit constitutionnel de faire grève. Le syndicat demande également au gouvernement de s’assurer que les entreprises se conforment aux normes internationales et aux termes du programme d’action sur le travail qui constituent une partie des accords de libre échange signés par la Colombie.
De même, il demande instamment au gouvernement, aux sénateurs, aux députés, aux maires, aux gouverneurs et aux conseils municipaux de parler franchement et d’empêcher les entreprises de commettre ces infractions brutales aux droits dans leurs départements et leurs municipalités.
Il a demandé à l’Organisation internationale du Travail de publier rapidement une déclaration vigoureuse sur ces infractions, et aux syndicats et organisations de défense des doits de la personne d’exprimer leur solidarité.
IndustriALL Global Union a écrit une lettre de soutien au syndicat dès le début de la grève, dans laquelle il exprimait sa solidarité avec le “juste combat contre l’entreprise multinationale Glencore, connue dans le monde entier pour ses politiques anti-ouvrières”. IndustriALL exprime à nouveau sa solidarité dans le cadre de la dernière action entreprise contre les travailleurs et travailleuses.
IndustriALL envisage de poursuivre la campagne contre la fusion entre Glencore et Xstrata en raison de l’attitude antisyndicale poursuivie par l’entreprise dans le monde.