14 novembre, 2016Ce 11 novembre, les syndicats faisant partie de la CUT et de Força Sindical, toutes deux affiliées à IndustriALL, ont organisé une grève nationale pour la défense des droits des travailleurs
Depuis le coup d’État au Brésil, avec la destitution de la Présidente Dilma Rouseff, les travailleurs subissent des attaques incessantes menées à l’encontre des droits qu’ils ont conquis au cours des dernières années.
Le Président Michel Temer a présenté des projets de loi visant à promouvoir l’externalisation, à geler les dépenses publiques en matière d’éducation et de santé et à reculer l’âge de la retraite.
Dans un mouvement de protestation, les centrales syndicales brésiliennes ont uni leurs forces pour organiser des grèves, des arrêts de travail, des manifestations et des rassemblements ce 11 novembre.
- Les syndicats veulent stopper l’approbation des réformes suivantes proposées par Temer :
- Gel des dépenses publiques. Ce projet de loi proposé par Temer, connu étant le PEC 241, a été approuvé par le Séant le 25 octobre et il gèle les dépenses publiques pour une période de 20 ans. Les syndicats mobilisent contre le PEC 241 en raison de ses implications sur les dépenses de santé et d’éducation
- Privatisation de Petrobras. Le projet de loi PL 4567/2016 modifierait le rôle de Petrobras dans l’exploration des gisements pétroliers pré-salifères. Il définit que l’État n’en sera plus le seul opérateur et ouvre le marché à d’autres investisseurs
- Réforme des pensions. La réforme va augmenter l’âge minimum de la retraite à 65 ans et va lier les allocations de sécurité sociale aux ajustements du salaire minimum
- Légalisation de l’externalisation. Le projet de loi PL 4330 va légaliser le travail précaire
D’autres actions de protestation sont prévues pour le 25 novembre.
Le Secrétaire général d’IndustriALL, Valter Sanches déclare :
“Le mouvement syndical international soutient les luttes de la classe ouvrière du Brésil contre les attaques menées à l'égard de ses acquis et de la démocratie.”
Jorge Almeida, Secrétaire régional d’IndustriALL pour l’Amérique latine et les Caraïbes décalre :
“Nous félicitons le mouvement syndical brésilien qui se bat pour conserver ses droits contre un gouvernement insensible aux besoins financiers, sociaux et d’emploi du peuple. IndustriALL Global Union suit cette lutte et est prête à fournir la solidarité nécessaire.”