17 juin, 2020Ce numéro est publié au beau milieu d’une pandémie. L’arrêt de l’économie provoqué par les confinements pour cause de Covid-19 a plongé le monde dans la tourmente et a exercé une pression sans précédent sur les travailleurs et travailleuses du monde entier, qui ont fait preuve de résistance et de courage en protégeant la santé et la sécurité des leurs et, alors que la production ralentissait, en luttant pour défendre les emplois et les revenus pendant la crise.
Notre lutte pour protéger nos membres est de tous les instants.
Les entreprises profitent de la pandémie pour proposer des plans de restructuration qui n’ont pas grand-chose à voir avec leurs prévisions pour la période post-pandémique. Certains des secteurs que nous représentons sont confrontés à des suppressions d’emplois massives, comme le secteur aérospatial, qui est fortement touché par l’arrêt plus ou moins complet du transport aérien.
Le secteur automobile en Afrique subsaharienne a un potentiel de création d’emplois, les constructeurs multinationaux installant des usines de production sur tout le continent. Les syndicats doivent être associés à ce processus dans le cadre des discussions sur les politiques industrielles.
Le secteur des sciences, des technologies, de l’ingénierie et des mathématiques (STEM) comprend un large éventail de professions comme les développeurs de logiciels ou de sites web, les programmeurs informatiques, les administrateurs de bases de données, les ingénieurs et bien d’autres encore. La plupart des secteurs industriels sont des secteurs STEM ; l’industrie manufacturière, l’énergie et les mines emploient une forte proportion de personnes ayant des qualifications STEM. La lutte contre les inégalités entre les sexes et la protection des femmes dans le domaine des STEM figurent parmi les défis les plus urgents que doivent relever les syndicats de nos jours.
Mais il y a aussi eu de bonnes nouvelles en ces temps difficiles. En mai, les Fidji ont annoncé leur ratification de la Convention 190 de l’OIT sur la violence et le harcèlement dans le monde du travail. L’Uruguay a été le premier pays à ratifier cette Convention et le syndicat a joué un rôle important dans le processus qui y a conduit.
Lorsque nous nous rassemblons, nous gagnons et la solidarité internationale peut faire la différence.
En Turquie, Turk Metal s’est battu avec acharnement pour arriver à la table des négociations en vue d’une convention collective dans une usine de production de pièces automobiles. Par des piquets de grève, des rassemblements et avec la solidarité nationale et internationale, sa persévérance a payé.
Alors que certaines régions du monde sortent lentement du confinement et que les lieux de travail rouvrent, il est impératif que le retour au travail soit sûr. Les syndicats participent à la négociation d’un retour au travail en toute sécurité, avec la santé et la sécurité pour principales priorités. Nous lançons ici un guide qui compile également les meilleures pratiques de nos affiliés dans le monde entier.
La pandémie change notre façon de travailler, accélérant dans certains cas des changements déjà en cours.
Il est temps pour nous de renforcer la solidarité internationale afin de continuer à défendre la santé et la sécurité, les emplois et les revenus de nos membres et de remodeler l’avenir.
Veillez à votre sécurité et restez unis dans la solidarité.
Valter Sanches
Secrétaire Général