25 avril, 2018Global Worker est de retour avec des récits concernant des syndicats du monde entier qui se battent pour un modèle économique et social qui donne la priorité aux personnes. Ce numéro se penche sur la manière dont IndustriALL Global Union continue à défier le pouvoir des multinationales au moment où, au plan mondial, des attitudes anti-syndicales de la part de gouvernements et d’employeurs sont de plus en plus répandues.
La durabilité future de l’industrie dépend de la faculté des gouvernements à formuler des choix stratégiques. Les syndicats élaborent leur propre vision de la manière dont nos industries et nos emplois devraient être transformés pour répondre à ces objectifs de durabilité.
Nous encourageons les syndicats partout dans le monde à élaborer des politiques industrielles durables, ce qui est un défi pour tous. En Amérique latine et aux Caraïbes, nombre de nos affiliés présentent des propositions de politiques industrielles durables à leurs gouvernements. Au Chili, par exemple, les affiliés font campagne pour faire du lithium une ressource stratégique nationale. C’est là une excellente initiative syndicale en vue de réguler et conditionner la production et l’utilisation de ressources naturelles du pays. Voyez l’article complet en pages 16-17.
Organiser syndicalement pour accroître nos effectifs est essentiel si les syndicats veulent avoir leur mot à dire et être entendus. Voyez en page 23 comment l’affilié d’IndustriALL, le MMTUK (Syndicat des mines et de la métallurgie du Kirghizstan) a réussi à presque doubler ses effectifs sur une période de cinq ans.
Pendant que certains s’épanouissent, d’autres sont confrontés à de graves attaques de la part d’entreprises et de gouvernements. Des États-Unis à la Corée du Sud et de l’Algérie aux Philippines, l’anti-syndicalisme est répandu et devient de plus en plus sophistiqué. Mais nos syndicats contre-attaquent. Voyez notre dossier complet en pages 18-22.
Trop de pouvoir concentré dans les mains de multinationales a un impact négatif sur les communautés et les sociétés. Les gouvernements doivent résister à la cupidité des entreprises et cela implique de défendre la liberté syndicale par des actes forts. Après des années de tentatives infructueuse pour engager le dialogue avec le géant minier Glencore, IndustriALL a lancé une campagne qui a pris son plein envol. Il existe de sérieuses problématiques de droits des travailleurs ainsi que de santé et sécurité au sein de ses activités de par le monde. Il faut faire quelque chose. Voyez en pages 5-10 comment Glencore est devenue ce qu’elle est aujourd’hui.
Une délégation d’IndustriALL s’est rendue en RDC en février 2018 pour rencontrer les syndicats qui représentent les mineurs sur place. Nos affiliés sont confrontés à un énorme défi pour organiser syndicalement dans un pays aussi vaste, où les ressources du sous-sol ont contribué à la guerre et au chaos. L’Affilié d’IndustriALL, le TUMEC (Travailleurs Unis des Mines, Métallurgie, Énergie, Chimie et Industries Connexes), est dévoué à se battre pour les droits des travailleurs, de meilleurs salaires, une amélioration de la santé et de la sécurité ainsi que pour la syndicalisation des femmes travailleuses. Voyez leur profil syndical en page 11.
En novembre de l’année dernière, IndustriALL a lancé une campagne pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes sur le lieu de travail. Dans le sillage du mouvement #MeToo (#MoiAussi), nous devons saisir l’opportunité pour pousser à un réel changement et pour combattre la violence et le harcèlement sexuel. Rendez vous en pages 14-15 pour en savoir plus sur ce que font les syndicats partout dans le monde pour matérialiser ce changement.
En 2017 trois femmes ont été élues à des postes de responsabilité de premier plan dans des syndicats affiliés : Nora Garofalo de la FEMA CISL et Francesca Re David de la FIOM CGIL en Italie ainsi que la Présidente d’IF Metall Marie Nilsson en Suède, qui est interviewée en pages 12-13 ; elle parle, entre autre choses, de ce que fait son syndicat pour
Valter Sanches
Secrétaire général