9 décembre, 2014En préparation à la fusion imminente des deux géants mondiaux du ciment, Holcim et Lafarge, les syndicats du ciment affiliés à IndustriALL se sont réunis la semaine dernière sous l’égide du Conseil philippin des travailleurs du ciment (PCWC) pour envisager une action stratégique
Dans une réunion tenue le 4 décembre à Bulacan, les syndicalistes des cimenteries ont échangé leurs vues sur l’impact de la fusion de Holcim et de Lafarge sur les travailleurs et travailleuses, ainsi que sur la menace d’une scission d’actifs de Lafarge aux Philippines.
Comme la fusion aura lieu en 2015, les dirigeants syndicaux ont décidé d’organiser une conférence nationale sur le ciment en février. Elle fait suite au plan stratégique d’action visant à s’assurer que les salariés des cimenteries figureront en tête de l’ordre du jour pour la réorganisation mondiale de l’entreprise.
“Les Philippines seront le pays le plus touché par cette fusion et par les scissions d’actifs de Lafarge, et nous voulons nous assurer qu’il n’y aura pas de répercussions sur l’emploi dans ce processus. Nous demandons de faire entendre notre voix et que nos droits soient respectés,” a dit Macario B. Noble, Jr., président de PCWC.
À la conférence syndicale mondiale de Holcim-Lafarge à Houffalize, Belgique, qui eut lieu les 25 et 26 novembre, Noble a insisté pour que des mesures appropriées concernent notamment l’établissement de réseau, le renforcement des capacités, le respect et l’application des accords mondiaux destinés à assurer la sécurité de l’emploi, et le maintien des conventions collective en vigueur au niveau local.
Pour assurer une participation ouvrière au processus de fusion et au-delà, un conseil syndical mondial a été fondé avec les fédérations syndicales internationales de l’Internationale des travailleurs du bâtiment et du bois (IBB) et de la Fédération européenne des travailleurs du bâtiment et du bois (FETBB).
Le directeur de l’ingénierie mécanique et des industries de matériaux de IndustriALL, Matthias Hartwich, dit:
Il est impératif que la direction de Holcim et Lafarge engage dès maintenant des pourparlers avec les syndicats sur les conséquences possibles dans les domaines des droits du travail et des conditions de travail. Il est inacceptable que la direction promette de parler aux travailleurs et travailleuses après que les décisions ont été prises.