15 août, 2024Les travailleurs de Forte, qui fait partie du groupe suédois Assa Abloy, réclament le respect de la liberté syndicale, de la négociation collective et de l'équité salariale entre hommes et femmes. Ils exigent aussi une hausse des salaires et accusent l'entreprise de refuser de négocier.
En 2023, Assa Abloy a racheté le fabricant péruvien de serrures et cylindres Forte. Depuis, le syndicat des travailleurs du Grupo Forte (composante de notre affilié Fetrimap) fait état de difficultés pour amener l'entreprise à respecter les droits à la liberté syndicale et à la négociation collective.
D'après le syndicat, l'entreprise a accepté une première phase de conciliation en juillet, mais elle n'a pas accordé à tous les membres du comité de négociation le minimum de conditions nécessaires pour participer aux réunions. De ce fait, le cycle de négociation pour 2024-2025 n'a pu démarrer.
Le syndicat ajoute que l'employeur a supprimé les hausses de salaires de deux travailleurs après qu'ils se soient syndiqués. En outre, l'entreprise procède à des discriminations salariales entre les salariés : des travailleuses sont moins payées que leurs collègues masculins alors qu'elles occupent des postes identiques et effectuent les mêmes tâches.
Le syndicat réclame :
- le respect du droit à la liberté syndicale
- le respect du droit de négocier collectivement
- une solution à ses revendications
Le secrétaire général adjoint de FETRIMAP, Julián Alfaro, explique :
"L'entreprise ne veut pas négocier et elle viole le droit à la liberté syndicale. Nous avons déjà déposé deux plaintes à la Surintendance nationale de l'inspection du travail (SUNAFIL) et fait appel au département de la surveillance de l'inspection, spécialisé dans les cas de liberté syndicale."
Le secrétaire régional adjoint d'IndustriALL, Cristian Alejandro Valerio, ajoute :
"Nous exhortons la société Forte du groupe Assa Abloy à mettre fin à son antisyndicalisme et à entamer des négociations avec le syndicat en vue d'un dialogue social authentique, et à répondre aux préoccupations des travailleurs."