11 août, 2022Plus de 40.000 ouvriers et ouvrières travaillant sur des métiers à tisser à Faisalabad ont répondu à un appel à la grève pour réclamer une couverture sociale ainsi que de meilleurs salaires. Ces travailleurs, qui sont en grève depuis le 1er août, ont aussi manifesté dans les rues de Faisalabad où plus d'un million de personnes travaillent dans des ateliers de tissage.
Ils ont répondu à un appel à la grève de nos affiliés Pakistan Textile, Garments and Leather Workers Federation (PTGLWF) et Ittehad Labour Union Carpet Industries Pakistan (ILUCIP) aussi appelé Fédération des travailleurs du textile et du tissage.
Le 26 mars, le gouvernement a annoncé une hausse de 17 pour cent des salaires de ces travailleurs, avec effet au 1er juillet. Malgré cette annonce du gouvernement et plusieurs courriers et démarches des syndicats, les employeurs n'ont pas augmenté les salaires. Le 26 juillet, ils ont mis à l'arrêt quelque 450 métiers à tisser en réponse aux revendications des travailleurs.
Or, au prétexte de sortir le conflit de l'impasse, l'administration du district fait pression sur les dirigeants syndicaux pour qu'ils arrêtent la grève et a promulgué des ordonnances interdisant les rassemblements. Malgré cela, dirigeants syndicaux et grévistes tiennent bon et ont voté la poursuite de la grève jusqu'à ce que les employeurs augmentent les salaires.
Le secrétaire général du PTGLWF, Nadeem Parwaz, a déclaré :
"Les travailleurs recourent à la grève, ce qui est leur droit inscrit dans la loi, parce que les salaires officiels ne sont pas payés. Le Pakistan connaît cette année un taux d'inflation sans précédent. Le gouvernement a supprimé toutes les subventions et augmenté les prix de l'électricité, du gaz, du pétrole et de presque tous les articles domestiques pour faire suite aux demandes du Fonds monétaire international. Les ouvriers tisserands n'ont d'autre choix que de faire grève pour le paiement de leurs salaires."
Apoorva Kaiwar, la secrétaire régionale d'IndustriALL pour l'Asie du Sud, ajoute :
"Nous soutenons la grève des ouvriers tisserands et exhortons les employeurs et les autorités locales de Faisalabad à respecter le droit des travailleurs de faire grève, la liberté d'association, et le droit de percevoir un salaire minimum vital."