26 avril, 2013Près de 5.000 travailleurs et travailleuses ont manifesté à Dacca le 26 avril pour exprimer leur indignation à la mort de centaines de personnes et de milliers de blessés parmi les travailleuses et travailleurs de la confection lors de l’effondrement de l’immeuble Rana Plaza. Vous pouvez vous joindre aux protestations en ligne ici.
Rejoignez la campagne et ajoutez votre voix aux protestations sur le site de campagne de LabourStart pour exiger des mesures de sécurité dans les ateliers de confection au Bangladesh ici: http://www.labourstartcampaigns.net/show_campaign.cgi?c=1814
Les manifestations à Dacca ont eu lieu en réponse à l’accident du travail le plus grave qui soit jamais survenu au Bangladesh au cours duquel plus de 300 travailleuses et travailleurs ont déjà perdu la vie et des milliers d’autres sont blessés, alors que beaucoup dont on ne connaît pas le nombre restent bloqués sous les décombres à la suite de l’effondrement de l’immeuble de huit étages.
Roy Ramesh, secrétaire général du Conseil de IndustriALL au Bangladesh (IBC), qui était à la tête des protestations à Dacca, a demandé la condamnation la plus sévère prévue par la loi, y compris la peine de mort, pour les responsables de cet assassinat massif de travailleuses et travailleurs et des nombreux blessés.
“Aucun mot ne peut décrire l’horreur de cette action criminelle des fabricants, des marques, des associations d’employeurs BGMEA et BKMEA, et des autorités chargées du contrôle, pour leur avidité pour le profit, au prix de précieuses vies humaines, de blessures et de malheur pour des milliers de gens”, a déclaré Ramesh.
Les dirigeants de la manifestation ont exigé l’arrestation immédiate des propriétaires de l’immeuble, des fabricants et des autorités chargées du contrôle et de l’inspection, en faisant remarquer que personne mis en cause dans les nombreux effondrements de bâtiments et les incendies d’usines n’a jamais été condamné dans le passé.
“Dans cette affaire, les salariés avaient refusé de travailler, mais les employeurs ont menacé de retirer leur emploi et de ne pas verser les salaires pour tout le mois. Comme cela se passait la dernière semaine du mois, les travailleuses et travailleurs ne pouvaient pas se permettre d’être privés de leurs salaires, ce qui les a obligés à travailler en les envoyant littéralement à la mort!” ont-ils dit.
L’IBC a présenté une Charte des revendications au gouvernement bangladeshi comportant cinq demandes principales parmi beaucoup d’autres:
- Une enquête sur cet accident tragique
- La publication de la liste des morts et des blessés
- L’arrestation des propriétaires de l’immeuble, des ateliers et de membres des autorités de contrôle
- Des actions pénales contre les responsables de cet assassinat massif et des blessures infligées aux travailleuses et travailleurs
- La condamnation la plus sévère, y compris la peine de mort
En outre, les syndicats exigent des changements dans la législation du travail pour garantir aux travailleuses et travailleurs un travail décent, un salaire vital, la liberté syndicale et le droit de négocier collectivement dans les usines, les industries et au niveau national.
“IndustriALL Global Union soutient sans réserves les revendications de l’IBC pour les demandes de justice, les conditions de sécurité sur les lieux de travail, les droits syndicaux et l’amélioration des conditions de travail et des salaires”, a déclaré Jyrki Raina, secrétaire général de IndustriALL Global Union.
Rejoignez la campagne et ajoutez votre voix aux protestations sur le site de campagne de LabourStart pour exiger des mesures de sécurité dans les ateliers de confection au Bangladesh ici: http://www.labourstartcampaigns.net/show_campaign.cgi?c=1814