21 octobre, 2017Les conditions concernant l’exécution et les moyens pour préparer le passage de l’Accord du Bangladesh dans les mains d’un organe régulateur national ont été approuvées. C’est ce qui a été annoncé à l’issue d’une réunion de haut niveau au Bangladesh entre IndustriALL, Uni Global Union, des représentants d’enseignes de mode ainsi que la BGMEA et les Ministres du Commerce et du Travail du Bangladesh.
L’Accord sur les mesures de sécurité ayant trait aux incendies et aux bâtiments au Bangladesh a été conçu à la suite l’effondrement du Rana Plaza en 2013 et sa validité s’étend jusqu’en mai 2018.
IndustriALL et Uni Global Union ont rencontré l’Association des propriétaires d’usines du pays, la BGMEA, à Dacca ce jeudi et sont convenus avec elle d’une série de conditions pour le transfert de l’Accord à un comité national de régulation. Ces conditions comprennent des dispositions concernant la transparence, l’exécution, les moyens ainsi que des mécanismes de dépôt de plaintes confidentiels.
Au cours d’une réunion ultérieure avec les Ministres du Commerce et du Travail ainsi que la BGMEA, il a été convenu que l’Accord se verrait octroyer une extension de ses opérations au-delà de mai 2018 si à ce stade l’organe national de régulation n’est pas encore en mesure de reprendre le travail de l’Accord, comme l’on s’y attend fortement.
Cette extension au-delà de mai 2018 sera initialement de six mois. Un comité conjoint constitué des enseignes, des fédérations syndicales internationales, de la BGMEA, de l’OIT et du gouvernement va assurer le suivi des préparatifs du programme du gouvernement en vue de prendre la suite de l’Accord et de nouveaux examens de la situation continueront à se faire tous les six mois. Dès lors que les conditions du passage de témoin seront remplies, il y aura une nouvelle période de six mois pour la transition vers l’organe national de régulation.
La Secrétaire générale adjointe d’IndustriALL Jenny Holdcroft déclare :
L’Accord a permis de porter remède à des milliers de problèmes de sécurité au sein de l’industrie de la confection au Bangladesh et est fondamental pour la protection des travailleurs et travailleuses. Il a également créé un modèle qui peut être adopté par un organe national de régulation pour assurer l’application des normes de sécurité à l’avenir.
Développer les moyens pour rencontrer les conditions d’un transfert des fonctions de l’Accord est vital. Nous allons continuer à collaborer avec l’Accord pour soutenir le gouvernement dans cette tâche et assurer que les prérequis d’une industrie de la confection sûre et soutenable sont rencontrés.
Christy Hoffman, Secrétaire général adjointe d’Uni Global Union déclare :
Un des buts de l’Accord a toujours été de pouvoir assurer une transition vers un régime de régulation crédible aux mains du gouvernement du Bangladesh.
Les discussions avec le gouvernement démontrent qu’il reconnaît l’importance d’une industrie du prêt-à-porter sûre et nous allons continuer à collaborer avec le régulateur pour aider au développement de ses moyens d’action. Il est acquis que l’Accord 2018 reste en vigueur jusqu’à ce que le gouvernement bangladais soit en mesure d’en reprendre la responsabilité, en vertu de critères mesurables qui ont été convenus. Nous examinerons les progrès accomplis tous les six mois.
Lors de la réunion, il a également été convenu que l’Accord 2018 s’appellera désormais l’Accord de Transition.