5 mars, 2015Toujours en campagne pour la justice et le respect des salariés chez Deva, partenaire de Roche en Turquie, IndustriALL Global Union, Petrol-Is et Unia se sont mobilisés à l’assemblée générale d’actionnaires de Roche le 3 mars.
Les syndicats ont demandé à Roche de respecter ses obligations sur sa chaîne d’approvisionnement et les engagements éthiques qui ont été pris. Ils ont insisté pour que son entreprise partenaire Deva reconnaisse Petrol-Is et négocie avec ce syndicat. Les travailleurs et travailleuses dans de grandes usines de Deva à Çerkezköy, Kartepe et dans la zone Topkapı à Istanbul sont l’objet d’une attaque brutale de la direction depuis 2010.
Prendre connaissance ici de l’ampleur des infractions commises par Deva, et de l’inaction du géant pharmaceutique Roche.
En défiant agressivement les législations du travail nationales et internationales afin de garder à tout prix les usines Deva sans représentation syndicale, Philipp Haas et la direction de son entreprise ont acquis une réputation notoire en Turquie. Emel Şabanoğlu, qui avait été licenciée par Deva pour avoir adhéré à Petrol-Is avec 31 autres personnes, était présente dans la délégation syndicale à l’assemblée générale de Roche à Bâle, Suisse,
Emel a voulu dire aux actionnaires de Roche comment son licenciement injuste avait touché sa famille. Sans salaire, Emel ne pouvait plus payer les frais de scolarité de son fils. Elle soupçonne Deva de l’avoir mise sur une liste noire auprès d’autres employeurs locaux, ce qui rend difficile la recherche d’un nouvel emploi.
J’ai travaillé dix ans chez Deva et j’ai été licenciée pour avoir pris part à des activités syndicales. Nous sommes ici en Suisse pour expliquer ce qui se passe réellement chez Deva. Nous savons que Roche est une entreprise importante pour Deva car nous y fabriquons des médicaments Roche. Nous savons que notre syndicat serait reconnu si Roche faisait pression sur Deva.
Après s’être adressé à la réunion d’actionnaires de Roche sur le cas Deva, Kemal Özkan, secrétaire général adjoint de IndustriALL, a indiqué:
Les travailleurs et travailleuses de Deva sont traités de manière indigne, sans respect, sans possibilité de tirer parti de leurs droits fondamentaux. Nous avons dit que l’ensemble du système propre à Roche sur l’application, le contrôle et la mise en conformité, au moins en ce qui concerne la direction de l’entreprise, le directeur général et le président, permet d’entreprendre davantage d’actions concrètes pour rétablir la situation chez Deva en Turquie.
Elango Kanakasundaram du syndicat Unia a dit en qui concerne l’action:
“Unia est solidaire de ces travailleurs et travailleuses en Turquie. Et nous sommes contre la répression de syndicats en Suisse et dans tout autre pays.”
Au moment où l’action syndicale se déroulait à l’assemblée générale de Roche, des membres de Petrol-Is se rassemblaient devant le siège de Roche en Turquie. La déclaration des travailleurs et travailleuses a condamné l’inaction de Roche alors que le harcèlement et l’intimidation continuent d’avoir lieu quotidiennement dans les usines Deva.