4 octobre, 2012IndustriALL Global Union demande à ses membres d’exprimer leur soutien au syndicat affilié Unión Sindical Obrera (USO) et aux 1.100 grévistes employés sous contrat par une entreprise prestataire de services pétroliers dans la municipalité de Puerto Gaitán en Colombie centrale, après avoir subi hier l’agression de la police lors de l’arrêt de travail massif qui avait été organisé.
Soutenez IndustriALL en demandant à la direction de Termotecnica Coindustrial S.A. d’engager le dialogue avec l’USO. Envoyez votre lettre de protestation depuis cette page à la direction locale.
Les travailleurs et travailleuses de Termotecnica demandent des salaires plus justes et la fin des mauvais traitements infligés par des responsables de l’entreprise. Les deux entreprises Termotecnica et Cepcolsa, une filiale du géant espagnol du pétrole et du gaz CEPSA, à laquelle Termotecnica assure des services, continuent de refuser de négocier avec l’USO les revendications des travailleurs et travailleuses. Le conflit dure maintenant depuis une cinquantaine de jours.
IndustriALL a condamné aujourd’hui dans des lettres adressées à Termotecnica et au président colombien, les pratiques antisyndicales de la direction locale qui refuse le dialogue avec les représentants syndicaux, et les diverses formes de répression antisyndicale en infraction aux conventions de base 87 et 98 de l’OIT. Le secrétaire général de IndustriALL, Jyrki Raina, a demandé aux responsables de rétablir les relations industrielles avec les 1.100 salariés externalisés, qui fournissent les moteurs électriques, les générateurs, les séchoirs centrifuges, les appareils de filtrage et de purification.
Hier et aujourd’hui, 12.000 salariés employés sur le gisement pétrolier ont organisé sous la conduite de l’USO un arrêt de travail massif dans tout le département Meta, pour dénoncer le recours de plus en plus courant des multinationales à l’externalisation et les abus qui en découlent, ainsi que le non-respect de la législation du travail. Les manifestations ont dû faire face aux forces de police qui ont blessé et arrêté des grévistes et des militants syndicaux.
Les communautés se joignent à l’arrêt de travail massif pour soutenir les revendications des travailleurs et travailleuses, et exiger une répartition plus juste des revenus du pétrole, la préservation de l’environnement, ainsi que des investissements sociaux plus importants des entreprises pétrolières dans les municipalités dans lesquelles elles mènent des activités.
Les mobilisations qui se poursuivent le 4 octobre s’inscrivent dans les manifestations nationales contre l’emploi précaire organisées dans les grandes villes du pays par les centrales syndicales nationales à l’occasion de la Journée mondiale pour le travail décent.
Plusieurs actes de répression et d’intimidation ont été perpétrés récemment à Puerto Gaitán et dans les environs par les forces de sécurité et de police, ainsi que par des groupes de sécurité privés visant des représentants de l’USO et des grévistes engagés actuellement dans le conflit du travail. À plusieurs reprises, le déploiement des forces de sécurité a empêché des représentants de l’USO d’avoir accès aux grévistes et d’organiser ces travailleurs et travailleuses. Des personnes non-identifiées et fortement armées ont circulé en voiture dans les camps où se tiennent les grévistes, pour les intimider en proférant des menaces claires contre la poursuite de leurs activités syndicales. Malgré la violence de ce type d’intimidation, la mobilisation des travailleurs et travailleuses se poursuit.