17 octobre, 2013Des dirigeants syndicaux ont annoncé faire grève de la faim pour protester contre la campagne antisyndicale qui avait débuté à “Mozyr Oil Refinery” contre l’organisation syndicale locale de l’affilié de IndustriALL, le syndicat indépendant biélorusse, BITU.
Yuri Shvets, vice-président du BITU et président de l’organisation primaire à la “Mozyr Oil Refinery” et son second Vasili Alkhovsky, ont entamé une grève de la faim en réponse à la pression constante exercée sur le syndicat et ses membres. À la suite de la pression de la direction depuis 2008, 467 travailleurs ont été forcés d’annuler leur adhésion à l’organisation. Cela correspond environ au tiers de l’effectif.
Les dirigeants syndicaux ont décidé d’entamer une grève de la faim en dernier ressort après la mise à pied dernièrement par la direction de l’usine de cinq membres du BITU pour des motifs disciplinaires mineurs, alors que dans le même temps, selon le syndicat, la direction ferme l’œil sur des infractions identiques ou même plus graves de la part de travailleurs qui ne sont pas membres du BITU. La direction a refusé de rencontrer les dirigeants syndicaux qui tentaient d’avoir des explications claires. Ce fut la dernière goutte qui a forcé d’abord Shvets et ensuite Alkhovsky à entamer une grève de la faim. Les revendications des deux dirigeants sont les suivantes:
- Cesser tous les actes illégaux contre des membres du BITU.
- Faire mener une enquête approfondie et objective par des spécialistes compétents et indépendants sur les circonstances des cinq mises à pied.
- Abolir les amendes disciplinaires et autres sanctions qui ne sont pas proportionnées aux infractions commises.
- Réintégrer les travailleurs qui ont été mis à pied sur la base d’actes juridiques locaux et nationaux.
Une rencontre était prévue le 16 octobre entre les représentants syndicaux et la direction de l’entreprise industrielle Belneftekhim, à laquelle est affiliée la raffinerie de pétrole Mozyr. Malheureusement, la réunion a été remise à plus tard et une solution humaine au conflit, espérée par le syndicat, n’est pas encore en vue. Les dirigeants du BITU ont promis de mettre en œuvre toutes les mesures juridiquement possibles pour assurer la protection des travailleurs mis à pied. Ils ont décidé d’arrêter pour l’instant la grève de la faim.