2 mai, 2014Le 28 avril, un travailleur sous contrat âgé de 32 ans, employé depuis dix ans à l’usine ACC-Holcim à Jamul, Inde, est mort écrasé par la chute d’un arbre. L’accident du travail a eu lieu au cours du ramassage de bois de chauffage destiné à un broyeur à charbon.
Holcim assure respecter des normes très strictes de santé et de sécurité au travail, et pourtant ce n’est pas le premier accident mortel survenu dans ses activités. L’accident jette une nouvelle fois la lumière sur la situation désespérée des travailleurs sous contrat, qui occupent systématiquement les postes de travail les plus dangereux avec des précautions de sécurité minimales. L’année dernière, cinq travailleurs sont morts dans l’effondrement d’un silo dans une autre usine Holcim.
En 2010, deux travailleurs dont un contractuel ont été tués et deux travailleurs contractuels ont été blessés par du charbon en fusion en réparant la trémie à charbon de la centrale électrique de ACC-Jamul.
Plus de 50 pour cent de tous les accidents mortels sur le lieu de travail surviennent en Asie, et le plus souvent en Inde. La majorité des morts et des blessés travaille sous contrat. L’affilié de IndustriALL Global Union, PCSS, qui représente les travailleurs contractuels dans l’industrie indienne du ciment, a présenté une plainte à l’OCDE sur la façon dont les travailleurs et travailleuses sous contrat sont traités en Inde.
En 2013, Holcim a entamé des pourparlers avec les fédérations syndicales mondiales IndustriALL et IBB sur un accord mondial de santé et de sécurité au travail. Ces pourparlers n’ont jamais été parachevés.
Le directeur de IndustriALL pour l’ingénierie mécanique et les industries de matériaux, Matthias Hartwich, déclare:
“Nous demandons à Holcim de prendre ses responsabilités envers ses salariés, qu’ils soient employés sur une base permanente ou sous contrat. Un travailleur tué est une victime de trop, et les antécédents de Holcim montrent qu’il y a quelque chose de fondamentalement erroné.”
IndustriALL demande que Holcim ne se contente pas d’engager des négociations sur la santé et la sécurité, mais d’engager aussi des négociations sur un accord-cadre mondial de façon à améliorer une participation des travailleurs et travailleuses. C’est maintenant le moment!