6 février, 2014Ce jeudi, le Réseau syndical mondial Rio Tinto a envahi les rues du Cap, soutenu par des centaines de membres de syndicats affiliés à IndustriALL Global Union, le NUM (Syndicat des Mineurs) et le SACTWU (Syndicat des Travailleurs du Vêtement et du Textile). Les manifestants ont exigé que Rio Tinto mette un terme à son mauvais comportement d’entreprise au sein de ses activités de par le monde.
Le rassemblement a connu son point d’orgue devant le Centre des Congrès du Cap, là où se tenait la dernière journée de travail du plus grand congrès du secteur minier, l’Indaba. Des militants syndicaux aussi bien que des membres d’ONG étaient venus là pour donner un coup de projecteur sur la lutte des travailleurs en faveur du travail décent au sein des usines de Rio Tinto partout dans le monde.
Kemal Özkan, Secrétaire général adjoint d’IndustriALL, a déclaré que ce nivellement par le bas devait cesser.
« Alors que Rio Tinto dégage d’énormes bénéfices de ses activités, les travailleurs subissent les aléas d’emplois dangereux et précaires. Les bénéfices générés par les mines devraient être partagés par tous et pas seulement dédiés à l’accroissement des profits d’entreprises. La situation que nous connaissons aujourd’hui est inacceptable. »
La marche à travers Le Cap marquait la fin d’une réunion de trois jours du Réseau syndical mondial Rio Tinto d’IndustriALL et le lancement officiel de la campagne pour accroître la syndicalisation au sein de Rio Tinto.
Remerciant pour leur soutien tous ceux qui ont participé à la marche, Andrew Vickers, Secrétaire général de l’affilié australien CFMEU et président de la section des mines d’IndustriALL a déclaré :
« Merci pour votre soutien dans le lancement de cette campagne pour stopper Rio Tinto, pour stopper l’irrespect de Rio Tinto pour les syndicats, les travailleurs, les conventions de travail, pour faire cesser la terreur envers les communautés locales et leur déplacement forcé. »
Alors que la foule s’accumulait pour marquer son soutien aux mineurs, Rio Tinto a platement refusé de rencontrer les représentants du réseau pour recevoir leur cahier de revendications.
Dans ces revendications, IndustriALL Global Union exige entre autres choses de Rio Tinto, de la Chambre des Mines d’Afrique du Sud et du Conseil international des Mines et des Métaux, l’arrêt des ingérences dans le processus de négociation collective et l’assurance que les travailleurs qu’ils occupent aient le droit de refuser de prester une mission dangereuse.
Rio Tinto doit aussi s’engager à rencontrer les travailleurs et leurs syndicats et minimiser le travail précaire pour renforcer les emplois permanents et à plein temps au sein de ses activités.
« C’est une lutte en faveur des travailleurs d’où qu’ils soient. La campagne contre Rio Tinto est destinée à renforcer nos travailleurs et nous allons continuer le combat. » a dit Senzeni Zokwana, président du NUM et vice-président d’IndustriALL.