4 mars, 2015Une explosion de gaz à une profondeur de 1.230 mètres est survenue à la mine de Zasyadko, dans la région de Donetsk en Ukraine. À ce moment, 230 mineurs étaient au travail dans les galeries.
Le coup de grisou s’est produit tôt dans la matinée du 4 mars. Selon le Syndicat indépendant des travailleurs des charbonnages d’Ukraine, un affilié d’IndustriALL, 16 mineurs ont été blessés et dirigés vers les hôpitaux, cinq d’entre eux souffrant de brûlures. Neuf mineurs auraient perdus la vie et vingt-trois sont toujours portés disparus.
Viktor Turmanov, du Syndicat des ouvriers mineurs des charbonnages d’Ukraine a expliqué que onze brigades de secouristes ukrainiens avaient été dépêchées sur les lieux au départ des territoires contrôlés par le gouvernement ukrainien mais que l’accès à la mine, située dans la province de Donetsk, leur avait été refusé. Les autorités de la province se sont déclarées aptes à procéder au sauvetage des victimes par leurs propres moyens. Cependant, selon Mikhail Volynets, du Syndicat indépendant des Mineurs d’Ukraine, les équipes de secours de la mine disposent de peu de moyens et n’ont pas la capacité de mener à bien leurs tâches efficacement et intégralement.
Selon nos informations, les opérations de sauvetage ont été interrompues en raison de l’élévation du niveau de méthane, ce qui pourrait entraîner une nouvelle explosion dans le même secteur.
15 charbonnages sur 60 restent en fonctionnement dans la région de Donetsk.
La mine de Zasyadko est connue depuis des années pour ses mauvaises conditions de sécurité. En 2007, elle avait été le théâtre de la pire catastrophe minière d’Ukraine, qui a fait plus de cent morts. Avant cela, en 1999, quelque 50 mineurs avaient perdu la vie dans une explosion. En 2001, 55 autres mineurs avaient péris, 20 en 2002 et 13 en 2006 avaient encore perdu la vie
Kemal Özkan, Secrétaire général adjoint d’IndustriALL déclare :
Nous présentons nos plus sincères condoléances aux familles des victimes et avons une pensée pour les blessés. Nous comptons bien qu’une enquête digne de ce nom sera menée et que les conclusions qui s’imposent seront tirées de cette douloureuse tragédie. Il est évident, au vu du bilan désastreux de cette mine en particulier et du terrible tribut versé en vies humaines, qu’il faut accorder à la santé et la sécurité une suprême importance. L’employeur et les autorités doivent prendre à leur charge cette responsabilité et offrir des conditions de travail sûres et saines. Aucun mineur ne devrait ainsi être envoyé à la mort !”