9 avril, 2020En réaction à la crise du COVID-19, 40 firmes brésiliennes appellent les autres entreprises à ne pas licencier les travailleurs, au moins jusqu'à la fin mai.
Cette initiative, baptisée "Não demita!" (Pas de licenciements !), a pour but de promouvoir la responsabilité sociale de l'entreprise en incitant d'autres firmes à s'engager à garder tous leurs travailleurs pendant les deux premiers mois de la crise du coronavirus afin d'empêcher, ou à tout le moins minimiser, ce qui pourrait aboutir à un effondrement économique et social.
Ces firmes préconisent le recours à d'autres options pendant cette période exceptionnelle avant de mettre les activités à l'arrêt et de procéder à des licenciements massifs. Il faut que les entreprises soutiennent leurs salariés, qui ont besoin de leurs salaires pour vivre. C'est à elles de faire en sorte que leurs chaînes d'approvisionnement restent intactes et que les usines restent en état de fonctionner.
Elles appellent les chefs d'entreprises à appliquer les mesures de santé et de sécurité au travail recommandées par l'Organisation mondiale de la santé et le ministère de la Santé brésilien, par exemple en sécurisant un lieu de travail où le personnel peut respecter les distances de sécurité.
Elles appellent aussi les entreprises en bonne santé financière à soutenir les communautés locales, là où les entrepreneurs ont un rôle important à jouer.
Sept au moins des 40 firmes qui participent à cette initiative sont actives dans des secteurs représentés par IndustriALL Global Union, comme par exemple :
- WEG (secteur de l'électricité et de l'électronique, énergie)
- Suzano (pâte et papier)
- Unipar (produits chimiques)
- SEB (électroménager)
- Cosan (biocarburants, pétrole et gaz)
- Alpargatas (textile et vêtement)
- Natura (cosmétiques)
Le Secrétaire général d'IndustriALL, Valter Sanches, a écrit récemment à 50 entreprises qui ont des accords-cadres mondiaux avec IndustriALL pour les inviter à coopérer avec les syndicats afin de protéger la santé, la sécurité, les emplois et les salaires pendant la pandémie de coronavirus.
Valter Sanches se félicite de l'initiative des firmes brésiliennes et invite celles d'autres pays à suivre leur exemple :
"Il faudra que les travailleurs aient des emplois, des salaires et du pouvoir d'achat pour nous sortir de la crise économique aussi vite que possible. C'est le genre d'engagement que nous voudrions entendre de la part des entreprises du monde entier"