15 janvier, 2015Environ 2.000 mineurs des charbonnages de Silésie, dans le sud de la Pologne, ont été rejoints par leurs familles et des concitoyens pour participer, sous terre, au mouvement de protestation de ce 8 janvier contre les plans du gouvernement visant à fermer quatre mines dans la région. Celles-ci appartiennent à la compagnie étatisée Kompania Weglowa S.A., le plus gros producteur européen de charbon.
La décision du gouvernement de fermer ces exploitations et de supprimer les emplois aura des conséquences douloureuses pour les travailleurs et les résidents des communautés dont font partie les mineurs.
Les mineurs polonais, qui insistent pour dire que ces charbonnages pourraient être rentables et qu’ils abritent de grands gisements de charbon, exigent une restructuration en profondeur de l’ensemble du secteur charbonnier, qui fournit à la Pologne une source essentielle d’énergie, de chauffage et une sécurité d’approvisionnement.
Les mineurs, leurs syndicats et les autorités locales n’ont appris l’existence du plan visant à supprimer ces milliers d’emploi que par la presse, sans qu’il y ait eu de consultation, de débat ou de dialogue social préalables. De plus, au cours des deux dernières années, le gouvernement a donné l’impression de vouloir restructurer l’industrie du charbon et n’a pas fait mention de fermeture de mines.
Cette annonce a déclenché des mouvements de protestation spontanés chez les mineurs concernés, soutenus par le personnel administratif et les collègues des autres mines.
La Première Ministre polonaise, Mme Ewa Kopacz, s’est rendue en Silésie pour s’entretenir avec les mineurs contestataires. Cependant, les négociations ont été rompues sans qu’il y ait d’accord en vue et personne ne peut dire si les pourparlers reprendront.
Le Directeur des Mines d’IndustriALL, Glen Mpufane a confié :
Ensemble avec IndustriALL Europe nous soutenons les actions entreprises par nos camarades polonais dont l’avenir est dans la balance. Nous appelons instamment le gouvernement à passer un accord avec les syndicats pour garantir ces milliers d’emplois.