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1.500 travailleurs perdent leur emploi avec la fermeture de Yazaki en Uruguay

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4 février, 2025La multinationale japonaise Yazaki a fermé ses deux usines en Uruguay privant de leur emploi 1.500 travailleurs, dont 1.000 femmes. Le syndicat réclame la réouverture de ces usines.

Les travailleurs ont été informés de cette décision le 30 janvier. D’après le syndicat, l’équipementier automobile ferme ses ateliers de Las Piedras et Colonia sans préavis ou négociation, empêchant ainsi toute discussion sur des solutions de rechange pour préserver l’emploi. 

Danilo Dárdano, le président du Syndicat national des travailleurs de la métallurgie et apparentés (UNTMRA) et de la Confédération des syndicats de l’industrie d’Uruguay, a déclaré : 

"Une entreprise ne peut pas tout simplement partir du jour au lendemain. Une restructuration doit être discutée au préalable. Le nouveau gouvernement doit changer les règles pour éviter que cela se reproduise. Ils ont fermé l'usine et ne répondent pas à nos appels. Le ministère du Travail a prévu une réunion pour discuter des licenciements, mais c'est d'une réouverture que nous voulons discuter." 

Dans un communiqué, l'UNTMRA se dit choqué par cette fermeture, notant que tout au long de 2024, il a eu des pourparlers avec des organismes de l'industrie, avec le ministère du Travail et avec Yazaki sur des politiques de soutien au secteur et d'appel aux investisseurs. La direction évoque principalement la faiblesse du peso face au dollar et les conflits du travail pour justifier sa décision, tandis que le syndicat réaffirme avoir toujours privilégier la protection de l'emploi sur toute autre question. 

La fédération uruguayenne PIT-CNT condamne cette fermeture, faisant valoir qu'une entreprise qui emploie 240.000 personnes dans 46 pays ne peut justifier une fermeture par les coûts de production et des conflits avec les syndicats, au vu de son bilan en matière de négociation collective. 

Lors d'une conférence de presse donnée le 31 janvier, le président de la PIT-CNT, Marcelo Abdala, a déclaré : 

"Yazaki a agi de manière sournoise et déloyale envers les travailleurs et envers le pays. Son manque de considération pour 1.500 travailleurs, en majorité des femmes et des jeunes, est inacceptable. Nous demandons des discussions tripartites sur le développement économique et exhortons les autorités à intervenir et défendre ces emplois." 

Le secrétaire régional d'IndustriALL, Marino Vani, a aussi critiqué les actions de la direction : 

"L'attitude de Yazaki vis-à-vis des travailleurs et de la communauté de ce pays est regrettable. Nous appelons la direction à rencontrer l'UNTMRA et à reconsidérer cette fermeture que rien ne justifie et qui est un coup dur pour l'économie uruguayenne et le MERCOSUR."