15 décembre, 2016Chez LafargeHolcim, les travailleurs et travailleuses, les délégations syndicales, les représentants aux conseils d’entreprises et les syndicats, partout dans le monde, ont mené des actions à l’occasion de la Journée internationale des Droits de l’Homme, ce 10 décembre, pour exiger que le géant cimentier respecte les droits de l’homme.
Des mobilisations et des rassemblements se sont tenus aux Amériques, en Europe et en Afrique, où les membres d’IndustriALL Global Union, de l’Internationale des Travailleurs du Bâtiment et du Bois (IBB) et de la Fédération Européenne des Travailleurs du Bâtiment et du Bois (FETBB) ont brandi le slogan “Les droits des travailleurs sont des droits de l’homme” pour déclarer haut et clair qu’ils ne toléreraient pas de violation des droits humains des travailleurs et travailleuses et allaient continuer à faire entendre leur voix au nom des travailleurs chez LafargeHolcim.
Certains, comme le Syndicat des travailleurs de la construction d’Ouganda, ont mis à profit la journée d’action pour lancer une campagne de syndicalisation afin d’amener davantage de travailleurs externalisés de LafargeHolcim dans leurs rangs. Au Liban, travailleurs et travailleuses ont tenu une assemblée générale dédiée à la journée mondiale d’action.
D’autres, comme le syndicat PTHI en Indonésie, se sont servis de cette journée pour faire entendre leur mécontentement et leur désaccord quant aux plans risqués de l’entreprise qui, le syndicat en est convaincu, élimineraient des emplois permanents et augmenterait le travail précaire.
Les adhérents du PCWC aux Philippines ont soutenu la journée d’action avec des mobilisations et des réunions pendant que, de l’autre côté de la planète, aux États-Unis, les membres de l’USW chez Allegheny Technologies Steel, qui avaient été lock-outés l’an dernier ont exprimé leur ferme solidarité avec les Métallos USW lock-outés chez Texada au Canada. Cette même journée, la section de l’USW en train de négocier une nouvelle convention chez le cimentier rival, Heidelberg Cement, a également exprimé son soutien aux camarades de LafargeHolcim.
Les revendications des travailleurs sont inchangées depuis 2015, lorsque l’entreprise a fusionné. Les Fédérations syndicales internationales veulent, ce qui a été promis à de multiples reprises par la direction, un dialogue social qui fonctionne pour résoudre des questions en suspens, notamment :
- La nécessité de réduire l’externalisation, la sous-traitance et les autres formes de travail précaire
- Le besoin de mieux collaborer avec les syndicats sur la santé et la sécurité
- L’entame de négociations significatives avec les syndicats sur la restructuration en cours, l’avenir des relations sociales et l’ensemble des aspects sociaux.
Matthias Hartwich, Directeur d’IndustriALL pour les matériaux de construction a déclaré :
“LafargeHolcim se prétend le leader du marché et la référence pour le secteur. Il est maintenant grand temps de montrer du sérieux : LafargeHolcim doit tenir ses promesses vis-à-vis des travailleurs et travailleuses et construire un dialogue social digne de ce nom qui aille dans le sens de la sauvegarde de la vie et des droits des travailleurs.”