9 février, 2023Des fonctionnaires du gouvernement uruguayen se sont livrés à une surveillance illégale de Marcelo Abdala, Président de la fédération syndicale uruguayenne PIT-CNT et Secrétaire général de l’UNTMRA, affilié d’IndustriALL. La PIT-CNT envisage une action politique et juridique pour défendre la démocratie, la République et les libertés.
Le 1er février, la PIT-CNT a publié une déclaration dénonçant la surveillance illégale du dirigeant syndical Marcelo Abdala par l’ancien chef de la sécurité présidentielle Alejandro Astesiano.
Les médias uruguayens ont publié des enregistrements audio d’Alejandro Astesiano confirmant qu’il a utilisé des caméras de surveillance du ministère de l’Intérieur pour suivre le parcours d’Abdala sur une voie publique après que celui-ci a été impliqué dans un accident de la circulation en février 2022.
Le secrétariat exécutif de la PIT-CNT affirme que cela “viole les droits individuels et les libertés civiles et remet en question le caractère démocratique de l’Uruguay”.
Dans une déclaration, il a qualifié l’incident d’“extrêmement grave”, étant donné que les ressources et les équipements de l’État ont été utilisés à des “fins fallacieuses” et en totale contradiction avec les intérêts qui devraient guider les actions des responsables gouvernementaux.
Le secrétariat exécutif étudie la possibilité d’entreprendre des actions politiques ou juridiques au niveau national et international pour défendre la démocratie, la République et les libertés.
L’UNTMRA a également publié une déclaration officielle, exprimant sa solidarité avec le dirigeant syndical Abdala :
“Nous condamnons les pratiques antidémocratiques menées par le gouvernement du président Luis Lacalle Pou. Nous dénonçons avec force ces pratiques, qui violent les droits individuels et les libertés civiles.”
Le Secrétaire régional d’IndustriALL pour l’Amérique latine et les Caraïbes, Marino Vani, a déclaré :
“Nous sommes solidaires de notre collègue métallurgiste et dirigeant syndical uruguayen, Abdala, ainsi que des organes dirigeants des syndicats et de la centrale syndicale uruguayenne. Il s’agit d’une attaque contre les libertés individuelles et collectives des travailleurs.
Nous déplorons le fait que des hommes politiques et des fonctionnaires du gouvernement uruguayen utilisent l’appareil d’État pour des pratiques illégales et antidémocratiques. Nous espérons que cela ne se répétera pas et que les responsables, à tous les niveaux, auront à rendre des comptes.”